mardi 1 décembre 2015

Le retour des lunettes

C'est le grand retour de l'envie de faire des images en stéréo. Il s'est passé suffisamment de temps pour que j'oublie à quel point ça prend du temps... Le cours de Tangui a commencé avec des dessins au trait, c'est-à-dire des objets géométriques de dimension 1. La proposition a ensuite été de faire des images uniquement avec des surfaces colorées, c'est-à-dire des des objets de dimension 2..., je réponds donc directement à ce dernier exercice avec une dimension d'avance en me lançant dans un dessin de dimension 3 !




Ici j'ai gardé les lignes noires, car la bichromie jaune-magenta que j'ai voulu utiliser ne rend pas le titre de l'image très lisible.

Pour ceux qui n'ont pas de stéréoscope, voici la version anaglyphe (lunettes rouge et bleu) :






Et voici le résultat en retirant les traits noirs dans la zone magenta et jaune :























Avec une bichromie cyan-orange, le titre est cette fois très lisible, malheureusement le reste fonctionne moins bien car j'aurais voulu placer du orange (=jaune+magenta) sur les appareils photo, le voleur et le panneau "sortie".


Donc, en changeant un peu la base, je peux quand même obtenir quelque chose de lisible lorsque la bichromie utilise des couleurs complémentaires :





Quant à la première version, presque rien ne change, les petites zones modifiées passent du orange au magenta (donc toujours pas terrible pour le titre, mais au moins l'objectif est atteint pour d'autres choix et la lisibilité reste correcte lorsqu'on laisse les traits noirs dans les zones colorées) :



Le premier dessin que j'ai fait est en fait celui qui suit, beaucoup plus simple, mais après coup je voulais une image plus spectaculaire pour exploiter l'effet relief. Je trouvais aussi que ça ne racontait vraiment pas grand chose.


Sans les traits, l'image manque un peu de contraste, et surtout la main au sol, élément perturbateur qui apporte un peu quelque chose, n'est plus identifiable en tant que telle... il aurait fallu la représenter ouverte.
On voit ici qu'une petite modification pour placer le rouge sur la main (et pas sur la chaise) serait la bienvenue, comme dans le plus grand dessin.

Globalement pas très satisfait... Il va falloir un troisième dessin sur cette histoire de musée !

L'ensemble est dessiné au porte-mine 0.5 et encré au rotring sur du papier A3 (deux feuilles A3 pour le plus grand dessin). Une fois scannés les dessins sont mis en couleur numériquement.



mercredi 4 novembre 2015

MaNiLo - 3


Dernière image produite pour MaNiLo... l'opération s'est arrêtée en septembre et ce dessin date du mois d'août. Le sujet était : "la typographie".

Le gros problème était pour moi de scanner bien proprement et facilement des planches A3. Problème résolu avec l'imprimante/scanner Epson WF 7610, le scanner intégré marche au poil avec un mac sous OS 10.7.5 (également testé sans ennuis sous OS 10.9) et l'appareil n'est pas trop cher (pour un scanner A3) : payé 176 euros.
Donc les prochains dessins postés seront très probablement les pages A3 que je n'ai jusque là pas eu le courage de scanner en plusieurs morceaux ou chez un pro bien équipé.

Ce dessin au trait suit les recommandations de MaNiLo : tracé au rotring (0.7, 0.5, 0.3 et 0.2) sur papier blanc (Daller-Rosney A3, 160g)... A ceci près que le format carré 10x10 n'est pas respecté.
Ici je fais à nouveau un pas vers l'utilisation de l'axonométrie pour les scènes urbaines, idée très fortement pompée de Joost Swarte.

J'ai d'abord envisagé de colorier non pas avec des aplats mais, compte tenu du sujet, avec des trames fabriquées à partir de (copies de) pages de texte de différentes tailles pour obtenir différents degrés de gris optiques.
La contrainte de temps m'a conduit à abandonner cette piste. En utilisant l'ordinateur, un tel coloriage devient évidemment assez simple (après avoir scanné les trames), mais moins rock'n roll que de découper et coller les trames sur une planche originale !

mercredi 7 octobre 2015

Abécéd'R

Un exercice proposé par Tangui : une lettre m'est attribuée au hasard - en l'occurrence c'est le R - et je dois faire deviner un mot qui commence par un R.
Voici quelques essais.










J'ai encré ces deux-la au rotring (0.7-0.5-0.3) sur papier Daller-Rosney 160g.
La couleur est directe, au marqueur gris (Promarker cool grey 1-5).




Deux autres essais, justes crayonnés.

samedi 5 septembre 2015

Carnet (2013)

En 2013 j'ai acheté un carnet A5 pour dessiner un peu partout avec un minimum de matériel : carnet+crayon+gomme. Finalement ce petit délire minimaliste a dégénéré quand je n'ai pas pu résister à l'envie d'encrer au rotring puis de mettre en couleur au marqueur... et j'ai abandonné le carnet.
Il y a quand même quelques petites choses amusantes. Voici quelques scans bruts.

J'ai tenté de dessiner des choses un peu différentes, enfin toujours plus ou moins avec des monstres...





... mais finalement je suis revenu vers mes petites manies animalières. Décidément ce carnet est un échec total !




Ce coussin spécial sieste qu'on met sur sa tête existe vraiment : http://www.ostrichpillow.com/ !
J'ai inventé le reste évidemment.




L'image du milieu montre une dame qui joue du thérémine. Dessin inspiré des vidéos de Dorit Chrysler (http://www.doritchrysler.com/toc.html), comme celle-ci par exemple :


Etonnant, non ?


samedi 1 août 2015

MaNiLo

MaNiLo : le blog de Magali, Nicolas (moi !) et Laurent :


En voici un extrait de la première livraison à 300dpi.


Auto-portrait

Illustration du thème de juin : "La rencontre"

Livraison de juillet sur le thème "Le voyage"


Allez sur http://manilo-graphique.blogspot.fr/ pour voir le travail de Magali et Laurent !
Ainsi que sur : 

samedi 30 mai 2015

Dulcie galerie 2015

Les participants au Grand Atelier ont la possibilité d'exposer en fin d'année dans la galerie Dulcie à Nantes. J'ai joué le jeux avec un assemblage de quelques dessins en axonométrie. Finalement l'histoire de la maison hantée est abandonnée pour le moment et c'est plutôt le cannibalisme qui a occupé le terrain (mental et graphique).

Les dessins ont été faits au dernier moment et le temps a manqué pour faire des masses noires prévues au départ.

L'axonométrie permet de faire un dessin absurde, j'en profite pour tenir un propos absurde.
Une fois assemblé le résultat fait 130x80 cm.

Réalisé au Rotring 0.7-0.2 sur papier bristol Canson 200g. Le choix du bristol permet un trait précis, pour donner un aspect clinique au dessin.
Découpé au cutter rotatif et collé sur du canson noir (feuilles A4 collées entre elles et découpées en un grand losange noir)

L'expo





Les morceaux...

Voici quelques parties de l'assemblage. J'ai fait plusieurs essais sur différents papiers avant de réaliser la version bristol noir et blanc. Après un encrage sur papier calque j'ai voulu dans un premier temps mettre en couleur par bichromie. Voici les deux morceaux sur lesquels j'ai testé une bichromie rouge et bleu (avec gimp). J'ai finalement abandonné l'idée pour deux raisons : d'abord, je voulais livrer une version originale (et non un tirage) pour l'expo et il était difficile de retrouver les couleurs avec des moyens traditionnels (comme des marqueurs), ensuite je trouvais que le noir et blanc très clinique convenait mieux au propos. La couleur n'apporte rien et des masses noires doivent permettre d'ajouter de la lisibilité si nécessaire.  




Dans la suite je pense à faire des pochettes surprises, les morceaux de cette composition peuvent par exemple être livrés dans une jolie pochette dessinée et après on peut s'amuser à fabriquer le tableau.

Voici aussi le plan de l'assemblage réalisé au rotring 0.2 sur un bristol A4 (qu'on voit sur la première photo, ici le scan est brut) :


J'ai aussi envisagé une version animalière, abandonnée en cours de crayonné :



dimanche 19 avril 2015

Brigade fruitière - 4


Pâques


Une tentative avec des crayons de couleurs et un contour au porte-mine pour les éléments secondaires.
Les éléments principaux sont encrés au rotring, scannés, puis mis en couleur numériquement.
Reste à apprendre à se servir des crayons de couleur...

jeudi 19 février 2015

Brigade fruitière - 3


Brigade fruitière - 2


La brigade veille au grain pour protéger les braves gens, mais aussi les fruits qui tentent de s'adapter, comme cette maman fraise qui porte un chapeau.
Parallèlement je trouve que c'est l'occasion de coller quelques inquiétudes orwelliennes, une situation comme celle-là est une bonne occasion de réduire les libertés, pour la bonne cause évidemment...

Il manque des récitatifs dans cette série brigade fruitière. Ils s(er)ont préparés à part. La brigade fruitière en maintenant envisagée comme une série de dessins sur laquelle on pourra encastrer divers récitatifs élaborés séparément, avec lesquels on peut se raconter l'histoire qu'on veut. On pourrait donc aussi mettre les dessins dans un ordre variable, selon l'histoire qu'on se fabrique.
Je commence à penser qu'il serait bien de créer un peu d'interactivité entre le lecteur et les dessins (et les textes dans le cas présent).

Technique habituelle, format original A4.

mardi 17 février 2015

Miam !


Toujours dans le cadre du Grand Atelier et de nouveau une tentative de faire autre chose que des animaux.

Technique habituelle, format A4.

brigade fruitière - 1


Après un terrible accident (probablement une explosion d'usine chimique), les fruits et légumes deviennent géants et prennent vie. Ils n'ont rien demandé mais maintenant ils sont obligés de vivre parmi nous. La population est affolée par la présence de ces nouveaux habitants. Le gouvernement réagit en créant la Brigade Fruitière pour mettre de l'ordre et rassurer les braves gens. C'est pas toujours sympa.

J'ai l'intention de faire une série sur cette idée, histoire de parler de migration et d'intégration.
... Et en même temps au départ j'avais très envie de faire la police des bananes !



Cow Art


Deuxième de la série, j'en prévois sept.

Même technique que le précédent.

Vachtroumpf


Toujours dans cadre du Grand Atelier, je fais ce dessin beaucoup plus explicite sur l'exploitation animale. C'est un peu basique et un peu déjà vu, mais ça semble fonctionner.

Rotring 0.7, 0.5 et 0.3 sur Daller-Rosney A4 160g. Couleurs gimp.



Le parl-o-chien


En 2014-2015, je suis inscrit au Grand Atelier au Beaux Arts de Nantes. Chaque participant cherche à y développer un projet personnel, guidé par Monsieur François (Taverne), Monsieur Tangui (Jossic) et Monsieur Victor (Belmoustakov).

Je cherche à raconter une histoire d'horreur qui parle d'une maison hantée par une vache. En fait, la maison est construite sur un champ où venait la vache et c'est le champ qui est hanté. On découvre que la vache a été massacrée par un fermier zinzin qui la maltraitait (et donc elle fait comme tous les fantômes qui hantent des maisons : elle met le bazar tant que son âme n'est pas en paix).

Je voulais à la fois raconter une histoire un peu grand guignol (pour s'amuser) et parler de la domestication et de la violence (là c'est pas drôle). L'utilisation de l'anthropomorphisme permet des ponts entre les humains (ici humanimaux) et les animaux et peut amener (à dénoncer) l'horreur et la violence un peu partout, par exemple : manger un steak conduit assez vite au cannibalisme. En gros parler de maltraitance envers les animaux permet de parler de violence sociale (finalement, au quotidien on tolère beaucoup les deux...). C'est une idée classique dans le genre horrifique, mais avec le dessin on peut renforcer l'idée en représentant les gens en animaux.

Dans cette histoire je voulais insérer quelques publicités pour des appareils en rapport avec le sujet. Ici le "parl-o-chien" est un appareil qui permet à un chien de parler aux humains dans leur langue.
Evidemment on peut toujours débrancher l'appareil quand le chien nous dit quelque chose qui ne nous plait pas. Ça marche comme ça un animal de compagnie, non ?

En principe le dessin se présente horizontalement, ce qui fait qu'on lit bien que c'est de la réclame, mais si on veut la lire il faut tourner la page. En faisant ça j'espère mettre le lecteur face à son masochisme quotidien : c'est lui qui décide de lire la pub, en connaissance de cause. Soumission librement consentie...
Evidemment tourner son écran n'est pas toujours pratique, donc je poste ce dessin dans le sens vertical, ce qui bousille l'effet souhaité. Dommage.

Rotring 0.7-0.2, Daller-Rosney A4 160g. Couleurs Gimp.





plein la vue

... Non en fait j'en ai fait deux !
Un peu marre de faire tout le temps les mêmes animaux (mais, c'est toi le mouton ?), je tente des formes extra-terrestres.

Après coup je réalise que les deux gros montres sont en forme de quéquette, mais c'est involontaire car j'aime bien éviter les trucs sexuels dans mes dessins.

J'ai dans l'idée de faire une version stéréoscopique de ce dessin, d'où le petit schéma rappelant les viewmasters. Pour un dessin gavé d'yeux ça me parait approprié.

Rotring 07-02, Daller-Rosney A3 160g, couleurs gimp.

Le bazar atomique

Toujours imbibé de Mauvais Genre et de culture Craignos Monsters, je décide de zombifier quelques humanimaux tout en n'oubliant pas les dinosaures.
Après avoir re-re-re-re-re-relu les livres de Jean-Pierre Putters, j'ai eu envie de faire une série de dessins évoquant le folklore de série Z et ses affiches de film... finalement j'en ai fait qu'un.

Fait au Rotring 07-0.2 sur Daller-Rosney A3 160g.
Couleurs gimp, y compris le trait.

Miaou !


Une nouvelle discussion enflammée avec Laurent (Lurch) nous conduit à vouloir faire un petit fanzine. Petit projet de couverture pour un fanzine "Miaou"destiné à motiver Lurch le fan des chats.

Isograph, Daller-Rosney 160g, couleurs gimp.



Dessins à lunettes


 
(stéréoscopie)
 


(anaglyphe - trait)
(anaglyphe couleur)

(anaglyphe gris)


J'ai une crise d'enthousiasme due à la découverte de la pratique du dessin en relief. J'ai donc acheté un stéréoscope ici : http://www.nvp3d.com/fr/shop




Voici ci-dessus deux vues stéréoscopiques du stéréoscope en question, photos prise avec l'appareil stéréoscopique "finepix real 3D" de chez Fujifilm (La qualité des images de cet appareil photo n'est pas très bonne, mais ses deux objectifs permettent de prendre très facilement des photos en stéréo et l'écran auto-stéréoscopique intégré permet de voir immédiatement et sans lunettes le résultat en relief : génial !)

Et j'ai trouvé des lunettes anaglyphes dans ce livre :<ref du livre>


L'idée de cette expérience est de voir si je peux être assez précis pour faire un dessin stéréoscopique par une approche traditionnelle. Il faut donc des volumes géométriques élémentaires, des volumes arrondies complexes (comme le personnage) et du texte.

Le résultat semble indiquer que le texte est la partie la plus difficile à réussir.

Les deux dessins gauche et droite sont réalisés comme d'habitude (isograph et Daller-Rosney 160g) et la couleur faite sous gimp.
L'encrage original a été colorié au promarker, de sorte qu'on a dispose d'un dessin couleur en relief entièrement réalisé sans ordinateur.


Le stéréoscope permet de voir si on fait une erreur pendant la phase de crayonné. C'est assez étonnant de voir son crayonné incomplet en relief.

<montrer le crayonné ici>

En pratique, je procède en réalisant un premier crayonné (à gauche).
Pour le second crayonné (à droite) c'est plus compliqué :
- je trace ma perspective (point de fuite décalé) ainsi que les formes géométriques simples,
- pour les formes complexes je place des repères en m'aidant de la perspective pour décaler correctement différents points de ces formes en fonction de leur profondeur dans le dessin. Avec la table lumineuse, je superpose les deux dessins, ce qui me permet de raccorder les points de repère sur le second crayonné, il faut simplement faire attention à ajuster le décalage horizontal du tracé entre deux points de repère,
- pour le texte, il est inscrit dans un plan vertical, donc la table lumineuse permet de décalquer le texte du premier dessin en le décalant selon sa profondeur.

La partie encrage/scan/coloriage est la même que d'habitude.

La version anaglyphe est nettement moins concluante que la version stéréo, mais presque tout le monde possède une paire de ces lunettes rouge et bleu (sinon comment on fait pour regarder la créature du lac noir ???), j'ai donc quand même posté les résultats en anaglyphe.

Par la suite, j'imagine bien combiner ce relief virtuel avec du relief réel (pop-up, sculptures en papier, collage/découpage d'épaisseurs de papier). Quelques nouvelles dimensions narratives à explorer...

Une référence qui joue sur le fond et la forme avec le relief : Julius Corentin Acquefacques 5 - la 2,333e dimension, de Marc-Antoine Mathieu, chez Delcourt.